26 septembre 2025.- Le Réseau européen international des droits de l'homme (RIDHE) exprime sa profonde inquiétude face au dernier rapport du Mission d'enquête internationale indépendante sur le Venezuela, présenté à la soixantième session du Conseil des droits de l'homme à Genève.
Le rapport confirme utilisation systématique de la violence sexuelle dans les centres de détention comme outil de répression, de punition et de contrôle politique. Ces attaques concernent à la fois les femmes et les hommes arrêtés pour avoir exercé leur droit de manifester, pour leur travail journalistique ou pour avoir défendu les droits civils.
La RIDHE prévient que ce schéma représente l'une des violations les plus graves et les plus alarmantes de la crise des droits humains au Venezuela.
La mission confirme également que le pays traverse une crise structurelle des droits de l'homme, également caractérisée par des actes de torture, des arrestations arbitraires et des disparitions forcées. Ces abus, loin d'être des événements isolés, s'inscrivent dans le cadre d'un politique de répression planifiée et soutenue de la part du pouvoir.
Le système judiciaire reste coopté par des intérêts politiques et ne dispose pas de capacités réelles pour enquêter ou punir les responsables. La Mission a fait état d'une augmentation des disparitions forcées associées à des détentions prolongées au secret, tandis que la torture continue d'être une méthode récurrente utilisée par les agences de renseignement et les forces de sécurité pour semer la peur et faire taire les voix critiques.
Lors d'un événement parallèle organisé par le RIDHE et Aula Abierta, des spécialistes et des représentants de la société civile ont approuvé les conclusions de la mission, soulignant que la crise des droits de l'homme au Venezuela Elle s'est intensifiée après les élections de 2024 et 2025, dans un contexte de manifestations de masse et d'allégations de fraude électorale. L'urgence de placer les droits de l'homme au centre de toute négociation et de redoubler la pression internationale face à la gravité de la situation a été soulignée.
La répression est renforcée par la stigmatisation de la société civile indépendante, désigné par le gouvernement comme « agent étranger » ou « terroriste ». Ces discours justifient la criminalisation des ONG et des défenseurs, tandis que des lois restrictives aux dispositions vagues limitent la liberté d'association et consolident un climat de peur.
Le rapport enregistre également les attaques contre des organismes internationaux, y compris les restrictions imposées au Bureau du Haut Commissaire au Venezuela et la disqualification de hauts fonctionnaires à l'encontre de leurs représentants. Cette attitude reflète le refus du gouvernement de coopérer avec les mécanismes internationaux et l'urgence d'une une stratégie internationale plus forte et mieux coordonnée.
La réunion a souligné la nécessité de garantir justice et réparation aux victimes de violences sexuelles, de disparitions forcées, de torture et d'arrestations arbitraires, ainsi que de renforcer les mécanismes de protection des droits.
»Le Venezuela traverse un moment critique qui n'admet pas l'indifférence», ont prévenu les organisateurs. « La communauté internationale a la responsabilité d'accompagner la société civile vénézuélienne et d'exiger de réelles garanties pour mettre fin à la répression et rétablir la démocratie. »
La RIDHE rappelle, conformément à ce qui a été déclaré par le Haut-Commissaire des Nations Unies, que ces violations constituent possibles crimes contre l'humanité. Tant qu'il n'existe pas de conditions minimales d'indépendance judiciaire dans le pays, la chaîne internationale reste le seul recours capable d'offrir justice et réparation aux victimes.
Nous rappelons que le Situation au Venezuela répond à un système de répression planifié qui porte atteinte à la dignité humaine et détruit l'État de droit. Notre mission est d'accompagner la société civile vénézuélienne, de faire entendre la voix des victimes et d'exiger que la communauté internationale assume sa responsabilité d'agir de manière décisive. Il n'y aura pas de démocratie possible sans vérité, justice et garanties complètes pour tous les Vénézuéliens.