septembre 2025

La répression transnationale au Nicaragua rend les exilés vulnérables, confirme l'ONU

Le programme d'éducation d'urgence du RIDHE partage ses souvenirs qui dévoilent une mosaïque d'histoires, de rêves et de luttes.

24 septembre 2025.- La détérioration progressive de l'État de droit et de la démocratie au Nicaragua est une fois de plus au centre de l'agenda de Conseil des droits de l'homme de l'ONU. À sa soixantième session à Genève (Suisse), Groupe d'experts sur les droits de l'homme au Nicaragua (GHREN) a présenté un rapport confirmant les persécutions internationales contre les opposants nicaraguayens.

Sous le titre « Nicaragua : persécutions transfrontalières, exil et violations transnationales des droits humains », le rapport présente de nombreuses preuves en complément de la mise à jour du rapport du Haut-Commissaire sur la grave situation dans le pays jusqu'à présent en 2025. Le GHREN a confirmé ce que plusieurs organisations dénoncent depuis un certain temps :Les opposants en exil sont privés de leur nationalité, leur passeport leur est refusé et ils sont soumis à une surveillance numérique, à la confiscation de leurs biens et à des menaces contre leurs familles au Nicaragua.

Le président du groupe, créé pour suivre l'aggravation des violations des droits dans le pays, Jan-Michael Simon, prévenu Lors d'une conférence de presse, la vie de ceux qui sont arbitrairement dénationalisés est systématiquement démantelée : cela commence par le déracinement et la perte de l'identité légale, puis se poursuit par l'effondrement économique, l'isolement social et une surveillance constante.

Le rapport sur les persécutions transnationales met l'accent sur les victimes et sur les méthodes utilisées par l'État du Nicaragua pour dissuader, punir et faire taire les Nicaraguayens en exil. Ces violations transcendent les frontières et renforcent un climat généralisé de peur, de manque de protection, d'isolement et d'autocensure, dans le cadre d'une politique de l'État visant à réprimer toute forme de dissidence.

En outre, le GHREN a mis en place un système systématique de sanctions par association qui touche directement les familles des opposants en exil. Il s'agit d'enfants, de filles et de fils mineurs, de conjoints, de personnes âgées et même de personnes qui s'occupent d'eux qui ont fait l'objet de surveillance, de harcèlement, d'arrestations arbitraires et de confiscations.

Parmi les violations les plus graves figurent la manipulation des certificats de naissance pour effacer l'affiliation à des parents dénaturalisés et le refus de délivrer des documents de voyage, des mesures qui violent le droit des enfants à une identité, au regroupement familial et à la liberté de circulation.

À partir du Réseau international des droits de l'homme en Europe (RIDHE) nous dénonçons le fait que ces pratiques ne visent pas seulement à faire taire la dissidence politique, mais qu'elles utilisent les personnes les plus vulnérables, à savoir les filles, les garçons et les familles, comme outils de répression. Le coût humain est élevé, la séparation forcée des familles, l'autocensure en exil et de graves répercussions sur la santé mentale des enfants.

Ces événements constituent des violations graves et systématiques des droits de l'homme qui nécessitent une réponse internationale urgente, avec des mécanismes de protection efficaces pour les victimes et la responsabilisation de l'État nicaraguayen.

La Le RIDHE a participé au dialogue interactif à la suite de la mise à jour du rapport des Hauts Commissaires des Nations Unies, qui dénonçait l'atteinte à la liberté universitaire et l'impossibilité d'exercer pleinement le droit à l'éducation.

En outre, nous attirons l'attention sur la crise que traversent les universités publiques du Nicaragua en raison de licenciements arbitraires, de pratiques de prosélytisme politique et d'interventions systématiques de l'État qui portent atteinte à leur autonomie, dégradent la qualité de l'enseignement et violent les droits des étudiants et des enseignants.

Le rapport du Haut-Commissaire a mis en garde contre la grave détérioration des droits de l'homme au Nicaragua, marquée par l'absence de séparation des pouvoirs, la persécution des critiques et la fermeture de l'espace démocratique. Il a également souligné que les récentes réformes juridiques ne sont pas de simples changements administratifs, mais plutôt des mécanismes visant à consolider un régime autoritaire sans aucun contrôle.

À la RIDHE, nous soulignons l'impact humain de cette crise : des milliers de personnes vivent en exil forcé, beaucoup ont été privées de leur nationalité et de leurs biens, tandis que les arrestations arbitraires, la torture et les restrictions à la liberté de religion, d'expression et d'association se poursuivent dans le pays. Ces mesures touchent des familles et des communautés entières.

Enfin, nous mettons en garde contre les données documentées par le Haut-Commissaire concernant les différents types de violence à l'égard des femmes. Parmi celles-ci, il y a eu une augmentation de 21 % des fémicides en 2024 par rapport à l'année précédente, ainsi que la persistance d'actes de violence sexuelle contre les femmes et les filles, y compris des femmes autochtones, et de graves abus dans les centres de détention. L'interdiction absolue de l'avortement continue de violer les droits sexuels et reproductifs de nombreuses femmes.

Nous soutenons les recommandations du Haut-Commissaire qui exhortent les États de l'ONU à accroître la pression diplomatique, à appliquer des sanctions sélectives, à soutenir les victimes et à renforcer la documentation internationale.

La situation au Nicaragua n'est pas seulement une affaire interne, mais une menace pour les principes du droit international et la protection universelle des droits de l'homme.

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Nous promouvons la protection internationale des droits de l'homme au niveau international et auprès des gouvernements locaux.

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